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Le dieu de l'automobile s'est vengé ! Ayant peu apprécié que je prétende, dans un précédent article, qu'en refoulant du pot il nous asphyxie, il a tout simplement réagi en mettant en panne Titine, et au pire endroit. Heureusement qu'au Mexique il y a, en contrepartie, une antenne du ministère de saint Christophe.
Nous venions de parcourir les allées du merveilleux jardin ethnobotanique de Cuernavaca et cherchions, du côté de la pyramide de Teopanzolco un petit restau sympa et aéré, ce qui ne manque pas dans le quartier, quand la voiture qui rechignait depuis quelques jours, a refusé de faire un mètre de plus en plein trafic. Dans une circulation très dense et de surcroît au milieu d'une glorieta, ce que nous appelons en France un rond-point. Le moteur avait calé, et il refusait de repartir, bien que le démarreur tournât. La forte pente de la chaussée ne simplifiant pas une situation déjà complexe.
NAUFRAGES DANS LE ROND-POINT
Le flux de voitures et de camionnettes, passant à droite comme à gauche, klaxonnant parfois, nous empêchait quasiment d'ouvrir une portière. Et nous avions l'impression qu'à un moment ou un autre, nous n'échapperions pas à l'accrochage, en ce lieu fort mal choisi.
Moment d'angoisse donc, auquel succéda le temps du soulagement quand nous vîmes sur le trottoir proche un grand costaud en chemise blanche requérir l'aide de deux employés d'un restaurant qui prenaient le frais. Les trois hommes, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, poussèrent - en pleine circulation - la voiture jusqu'à une proche, et providentielle, place de parking, jouxtant un restaurant que nous ne connaissions pas, et où nous nous engouffrâmes après avoir remercié nos aimables sauveteurs. Le pire étant passé, il fallait maintenant songer au dépannage, alors que nous avions oublié le téléphone à la maison.
ARRIVA LA GRUA !
Après avoir commandé un verre et une bonne assiette, nous demandâmes l'assistance d'un dépanneur à un serveur serviable qui s'enquit auprès de son patron et vint finalement nous indiquer que dans une demi-heure, une « grúa », au tarif de 400 pesos, soit 25 euros, viendrait nous sortir du mauvais pas. Opération qui ne tarda pas. Une fois l'auto chargée sur la plate-forme, l'employé du garage, fort aimable, nous prit comme passagers dans sa cabine, et nous transporta jusqu'à un petit atelier de mécanique proche de la maison auquel j'ai déjà eu affaire, auquel je pus donc confier Titine en toute confiance.
Tout finissait bien mais je devrais peut-être éviter, à l'avenir, de contrarier les puissances occultes du moteur à explosion et de ses séides...