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Au moins peut-on penser que l'homme, au début de l'ère industrielle, a entrepris la destruction de son environnement en apprenti-sorcier, c'est à dire sans en mesurer les effets irréparables. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, car si les Terriens poursuivent cette œuvre de mort, ils ont entendu, depuis un demi-siècle, tant de messages d'alerte qu'ils commencent à en mesurer sérieusement les conséquences, par exemple lors des catastrophes climatiques. Souvenons-nous du Club de Rome et de la fameuse « croissance zéro » qui aujourd'hui fait figure d'épouvantail, alors que...
Ce constat étant accompli, ils poursuivent, sans vergogne, leur démarche suicidaire, multipliant les mesurettes pour se donner bonne conscience. Ainsi assiste-t-on à la récupération des bouchons en matière plastique, pour la bonne cause, et qui n'est pas critiquable en soi, mais qui me fait penser à la collecte des emballages métalliques du chocolat au profit des petits Chinois. C'était il y a quelques décennies et remarquez que ça a marché, les petits Chinois ont sacrément grandi depuis ;-)). Mais pendant ce temps-là on continue à déverser chaque année dans l'atmosphère des dizaines de milliards de tonnes de CO2, lesquelles viennent renforcer l'effet de serre dont souffre la planète et la météo. Et ce ne sont pas les petits bouchons multicolores qui y changeront quelque chose, même si l'objectif est sympathiquement humanitaire, même si les petits ruisseaux font les grandes rivières...
UN PAS EN AVANT...
Pendant que les conférences internationales piétinent sur le sujet, pendant que les dernières forêts vierges sont en passe de disparaître sous les cognées mécaniques des bûcherons modernes, et que les océans étouffent, les gouvernements pratiquent la politique d'un pas en avant deux pas en arrière et je ne prendrai pour exemples récents que le recul sur l'application de l'écotaxe, le fléchissement programmé vers l'exploitation du gaz de schiste (énergie fossile qui même extraite proprement contribuera à diffuser du gaz carbonique dans l'atmosphère), les atermoiements sur les OGM, la libéralisation des transports en autocars (plus dangereux et polluants que les trains), ou encore la gratuité des autoroutes le week-end, idée imprudemment lancée récemment par la ministre de l’Écologie en personne... Veut-elle multiplier les embouteillages et dissuader de flâner sur les routes secondaires ?
L'INCURIE ACTUELLE
Ces quelques épiphénomènes ne sont que des illustrations, parmi d'autres, de l'incurie actuelle qui, nos gouvernants le savent bien, conduit droit dans le mur, ce qui ne les empêche pas de continuer à vénérer le nouveau veau d'or des points de croissance à gagner à tout prix !
Cet article n'a pas pour but l'exhaustivité, mais il aura au moins pour effet d'inciter à la réflexion par la publication d'un lien vers le site Consoglobe traitant de l'économie positive qui vise « à ne pas obérer le futur des générations qui vont nous succéder ». Sans prétendre avoir rencontré une panacée, je pense néanmoins qu'on dispose, là, d'une bonne piste de réflexion.
Pour en savoir un peu plus, suivre ce lien : http://www.consoglobe.com/economie-positive-cg/1
J'ai choisi pour illustration cette vue d'Autun « ville à la campagne » qui peut offrir au XXIe siècle un mode de vie que beaucoup pourraient envier : ayant conservé une dimension humaine, bénéficiant d'un bel environnement naturel, la cité éduenne offre aussi tous les services de proximité qui évitent de prendre à chaque instant la bagnole pour accomplir achats ou démarches. Comme cette photo ne le montre pas vraiment, des erreurs urbanistiques ont certainement été commises, dans le passé, dans cette agglomération de 17000 habitants. Mais reste que les dimensions à l'échelle humaine ont été préservées : elles valent mieux que le gigantisme des grandes métropoles empêtrées dans les bretelles d'autoroutes et l'isolement de certaines communes rurales éloignées de tout.