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Photo d'archives : le Ventoux, autre point culminant de l'année
Dans cette rubrique (cliquez pour en savoir davantage sur MA RUBRIQUE DU VELO colonne de droite) j'avais déjà évoqué la question des CLM, des contre la montre personnels en évoquant les problèmes de précision des mesures et donc de compteur. Ceci étant réglé, une bonne fois pour toutes, je vais évoquer mon dernier CLM et les sensations éprouvées. Histoire de partager cette expérience.
Pour achever une saison surtout riche en bonnes côtes, mais aussi en courts efforts rapides, j'ai choisi de me tester, à nouveau, sur cent kilomètres, c'est à dire environ le double des plus gros CLM du Tour de France.
Il s'agissait bien sûr de battre mon record personnel, ce beau dimanche 19 octobre gratifié d'une météo radieuse. Pour « faire un temps » mieux vaut choisir un parcours relativement plat, ce que favorise la vallée de l'Arroux entre Autun et Gueugnon en passant par Etang-sur-Arroux et Toulon-sur-Arroux. Cependant la Départementale 994 est fort fréquentée par les camions en semaine et c'est pourquoi j'avais choisi une belle matinée dominicale. L'itinéraire n'est pas parfait, au plan du revêtement du sol, plutôt râpeux, et d'importants travaux qui perdurent juste avant Etang, m'ont obligé à emprunter la déviation par la D 981 (route de Luzy) d'où de petites bosses supplémentaires sur ce parcours de plat, mais j'y reviendrai.
BRUME DE BEAU TEMPS
Compteur bien réglé, je suis donc parti assez fort d'Autun, à peine gêné par une brume de beau temps qui mouillait fort ma veste de survêtement* recouverte d'un gilet jaune de sécurité. Dans le petit sac à dos, deux sandwiches au jambon (je ne carbure pas avec des produits diététiques spéciaux) et sur le cadre un bidon de 750 millilitres d'eau, ce qui s'est avéré insuffisant*.
En l'absence totale de vent, je suis parti assez fort, enchaînant de petits faux-plats montants et descendants qui faisaient varier mon compteur entre 20 et 35 km/h. Si les petits matins sont plus tardifs en automne qu'en juin, on respire pendant une bonne heure après le lever du jour un calme absolu, troublé seulement par quelques vans transportant des chevaux vers quelque concours hippique. Après Etang-sur-Arroux, j'ai suivi le cours de l'affluent de la Loire par Charbonnat , D 47 et 114 qui offre une agréable atmosphère agreste. Halte sur le pont de l'Arroux pour dévorer un sandwiche et photographier le cours de la rivière, puis j'ai remis le nez dans le guidon, passant Toulon-sur-Arroux et ses clochers roman et néo-gothique, avant d'arriver dans le pays de Gueugnon. A l'approche de cette ville, les petits reliefs se succèdent, les paysages campagnards sont agréables et j'ai attendu d'atteindre 52 km au compteur avant de faire demi-tour, assez satisfait de ma moyenne dépassant les 25 km/h. Vous allez dire que c'est peu. C'est vrai si on la compare à celles de nos champions nationaux, mais essayez...
Mon objectif est alors devenu de conserver cette allure pour ne pas dépasser les 4 heures aux 100 km, mais un infime vent de face, que je ne sentais pas à l'arrêt, est venu troubler cette perspective.
TENIR LA CADENCE
Pour tenir la cadence, j'ai donc affiché ma moyenne sur le compteur, vite passée en dessous des 25 km/h, j'ai donc, en fonction du relief, perdu et repris des centièmes, 24,81 ; 24,78 ; 24,83 ; 24,77...me fixant l'objectif de ne pas tomber en dessous de 24 km/h afin de faire mieux que ma dernière performance qui était établie à 23,7 km/h (en juillet dernier), mais j'avoue que l'effort me faisait quelque peu mal aux jambes. J'ai pris quelques minutes pour souffler à Toulon où j'ai dévoré mon second casse-croûte et à Etang-sur-Arroux, j'ai opté pour une autre variante passant, celle-là, le long du chemin de fer, par le charmant village de Laizy, proche de Brion : nouvelles mini bosses. Ainsi les CLM sont-ils l'occasion de découvrir de très jolis coins loin des sentiers battus. A 10 km d'Autun, une variation du souffle d’Éole m'autorisa une accélération me permettant de franchir le cap des 100 km en 4 heures et trois minutes, soit 10 minutes de moins que lors du CLM précédent et à une moyenne de 24,7 km/h, soit 1 km/h de plus. Pas de quoi pavoiser bien sûr, mais pas si mal pour un vétéran largement sexagénaire roulant en solitaire : à comparer avec la moyenne des cyclotouristes Audax fixant souvent leur moyenne à 22,5 km/h, sur plus de 200 km certes, mais roulant en peloton ce qui ne représente pas un mince avantage.
En résumé un effort plus long que vif suivi d'une bonne récupération favorisée par un bon cassoulet arrosé de deux verres de bordeaux. Clin d’œil à mes amis culturistes : on trouve les protéines où on peut et en la matière, j'estime que les saucisses et haricots à la graisse d'oie valent bien les poudres magiques à biberonner !
Le lendemain de ce type d'effort, j'aide à la récupération en roulant une vingtaine de km à petite allure. C'est ce que je m'apprête à faire après avoir écrit le premier jet de cet article qui sera mis en ligne un peu plus tard...Mais pour le moment c'est promis j'oublie toute notion de chronométrage...
Encore un mot, question entrain, c'est entre les km 80 et 90 qu'on se sent un peu au creux de la vague...
NOTES
* Hydratation insuffisante car j'ai eu très chaud sous le survêtement et la veste fluo : j'ai en effet perdu 2,5 kg en quelques heures, mais ils ont été quasi récupérés dans la journée.
* Je ne porte pas systématiquement la tenue réglementaire du coureur cycliste que je ne suis pas mais j'essaie de ne pas oublier le casque
* Toujours dans le domaine alimentaire, je précise que je mange beaucoup de pain le matin, deux heures avant de rouler, puis quelques minutes avant de me mettre en selle. Mais je ne garantis pas que ce soit un modèle de diététique, bien que cela me protège fort bien des hypoglycémies...
UN SITE A CONSEILLER AUX AMATEURS DE VELO QUI VOIENT PLUS LOIN QUE LE BOUT DE LEUR GUIDON : http://www.lebraquetdelaliberte.com/