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La mer à Wimereux, c'est quelque chose ! Quand il ne fait pas beau, au mois d'août, sur la côte d'Opale, quand l'heure n'est pas vraiment à la trempette, ni à la bronzette, mais qu'on garde la liquette, quand après des grimpettes - à vélo - sous la pluie, les dunes ne favorisent pas les galipettes et que les vagues sont à la tempête, ce qu'il reste « à faire » c'est la digue, rempart protégeant les belles villas de la station balnéaire des assauts de la mer, mais aussi et surtout lieu de promenade praticable, même quand l'imper et le parapluie deviennent des accessoires de flânerie à garder à portée de la main.
Ainsi avons nous rejoint la dernière semaine d'août la cohorte des vacanciers dans la commune de la première communication par télégraphie sans fil, inauguration par Marconi et Branly, il y a 115 ans, d'une ère aboutissant à la téléphonie et à l'internet d'aujourd'hui !
Bien que renforcée il y a quelques lustres, la digue de Wimereux se fragilise à nouveau sous les coups de boutoir de la mer, si bien que sa partie nord, menaçant de s'effondrer, a été interdite au public, qui s'y risque quand même, tandis que l'on s'inquiète pour les maisons situées au sommet des falaises de la partie jurassique du littoral boulonnais.
Cependant, arpenter de long en large cette promenade bétonnée de 800 mètres de longueur, de la base nautique à l'embouchure de la rivière Wimereux, reste un bonheur, surtout pour les petits enfants filant comme le vent sur leurs draisiennes ou mini-vélos avec ou sans roulettes.
Sur le sable humide, profitant de l'embellie, on ne quitte cependant pas le tee-shirt pour ériger des châteaux de sable. Devant les cabines, chacun reste emmitouflé sur son transat. Les marchands de bouées ne vendent plus de lunettes fumées, mais c'est avec bonheur que tous s'emplissent les poumons d'embruns avant de savourer - quand même - une bonne glace. Et l'on ne se lasse pas du spectacle des goélands insensibles aux intempéries.
Se faire une digue à Wimereux ? Un plaisir toujours renouvelé dont voici quelques images éloquentes et sentant bien l'arrivée prématurée de l'automne ! La côte d'Opale et sa lumière exceptionnelle vaut en toute saison le déplacement, ne serait-ce que pour observer, sur la rive du détroit le plus fréquenté au monde, le pas de Calais, un trafic maritime de l'ordre de 600 grands navires par jour.
P.S. : bon à savoir, pas de Calais, c'est le détroit, et Pas-de-Calais, c'est le département.
Le sable mouillé ne manque pas pour construire des châteaux, le sable sec est plus rare
Le Wimereux à son embouchure, seules les mouettes s'y baignent
Se faire une digue, en tenue aoûtienne...
Un moment à la plage, mais pas en bikini !
Pas foule pour acquérir des lunettes de soleil
Éboulement, effondrement, des annonces inquiétantes...