Pas qui roulaient sur le granite des cailloux...
Le saule disputait un bout d'espace au frêne,
Le lichen s'accrochait à l'écorce du chêne
Et le sureau flambait sans piquer comme un houx.
Quelques images de nature suffisent ainsi au bonheur
du randonneur quand il parcourt sans se lasser les forêts
du Morvan. Il en est une secrète, plutôt privée, au nord
d'Autun, où sans détailler les nombreuses herbacées,
nous avons pu observer, sur quelques kilomètres de
sentier, au dessus des derniers pâturages d'un minuscule
hameau, une variété considérable d'essences.
En ce lieu peu fréquenté, sinon par les chasseurs qui
disposent de postes de tir en bois, pas de grandes plantations
alignées comme à la parade, mais une foison sauvage d'arbres
et d'arbustes mêlant leurs feuillages parmi lesquels
j'ai rapidement identifié une vingtaine d'espèces.
Beaucoup de charmes, de l'érable champêtre, sycomores
aussi, des églantiers, ronces, prunelliers, châtaigniers,
aubépines, merisiers, sapins, épicéas et trembles.
Liste non exhaustive à compléter à chaque nouvelle balade.
J'ai bien cru voir quelques rejets d'ormes mais les feuilles
observées ne me paraissaient pas assez dissymétriques...
Toujours est-il qu'à l'automne, le sentier ne sentira pas
seulement la noisette, on y récoltera aussi prunelles,
châtaignes, mûres et...cynorrhodon* dont on fait
de bonnes confitures.
Fruit de l'églantier mais faux fruit pour les botanistes...
les vrais fruits étant les akènes se trouvant à l'intérieur
du réceptacle rouge