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Le Causse Méjan, plateau calcaire à la beauté âpre et sauvage, domine superbement les vallées encaissées du Tarnon et du Tarn de ses mille mètres d'altitude. Les rochers, véritables nids d'aigle aux parois verticales ou surplombantes dominent, de Florac, l'église au clocher pointu et les poivrières du château du 17e siècle où, à l'occasion d'une exposition en noir et blanc, la vie était rendue magiquement aux rapaces et à l'avifaune de la région qu'approchent les grimpeurs fréquentant la vertigineuse « via ferrata » ...
Plus sagement, nous avons apprécié l'hospitalité d'un restaurant en terrasse de la place aux platanes méridionaux dédiée à l'enfant du pays Léon Boyer avant de prendre de l'altitude pour gagner, malgré la canicule, un vrai paradis du randonneur. Le sentier, caillouteux, ou empruntant la pelouse rase, se glisse parmi les massifs de buis. Il offre surtout, comme en haute montagne, le spectacle d'une flore naine de toutes les couleurs, l'aridité du lieu limitant le développement de la végétation, la réduisant à des bonsaïs bigarrés. Je vous en laisse découvrir, ci-après, la variété ravissante et si miniaturisée qu'elle nécessiterait le regard aigu de l'entomologiste (que modestement je suis). Au bord du Causse, la flânerie offre le spectacle sans cesse renouvelé des premiers plans sculptés dans la roche tourmentée du Jurassique mettant en perspective tant la ville proche écrasée par les monumentales sculptures de l'érosion millénaire que les lointains échelonnés aux crêtes bleuissant.
A l'arrière une grande ferme exploite ces horizons infinis que balisent de hautes antennes de télécommunication, seul rappel du modernisme en ces hautes terres où il faut savoir couper son téléphone mobile pour n'entendre plus que la chanson du vent dans les feuillages brûlés par Phébus.
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