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Les nuits sont si calmes chez Gilles qu'il est bien difficile de s'arracher aux bras de Morphée pour partir à la fraîche dans la perspective d'un pique-nique sur les hauteurs, au terme d'une longue marche. Le soleil est donc déjà haut quand nous entreprenons, Brigitte, Pascal et moi, la grimpette vers Saint-André-de-Lancize. Quel bel environnement que celui de cette forêt paisible, où sous les châtaigniers qui abondent, germent les marrons poussant vers la lumière les premières feuilles d'arbres en devenir si les sangliers fouisseurs ne les croquent pas. Pour l'instant, les cochons sauvages dorment dans les broussailles, ils ont laissé, sur les bas-côtés, les sillons de leur groin fouisseur. Pascal scrute les pentes moussues dans l'espoir d'y repérer des girolles. Mais comme il n'a pas plu ces derniers jours, seul un cèpe se cache sous les feuilles mortes. Il sera cueilli au retour et pour l'anecdote, j'ajouterai que Gilles, qui l'avait remarqué lui aussi, ne fut pas vraiment déçu de ne pas retrouver sa proie. Beau joueur, il offrit même à Pascal une poignée de girolles complémentaires qui vinrent enrichir la garniture de l'omelette !
L'itinéraire vers la crête demande du souffle, que la halte au château du Soulier, pour admirer l'antique ensemble fortifié, nous permet de retrouver. Au col de la Croix de Bourel, les paysages locaux sont bien décryptés par plusieurs panneaux d'information. Nous poursuivrons la balade par un chemin facile pour gagner un massif rocheux offrant de belles perspectives sur deux vallées et sur nombre de sommets éloignés. Lieu superbe fréquenté par de rares randonneurs. Aimables saluts réciproques...Un peu d'ombre, un bout de muret couvert de lichens pour s'asseoir, et nous prenons un repas, point si frugal que l'exigerait la diététique sportive, avant de gagner le hameau des Ayres où le restaurant réputé pour ses écrevisses fait relâche. Il nous faudra donc revenir pour goûter aux crustacés d'eau douce, et pour admirer à nouveau le bel ensemble des châtaigniers dont la circonférence doit bien atteindre cinq à six mètres. Que d'histoires doivent raconter leurs ramures chantant au vent des cimes !
- à suivre -
Avec Pascal pour guide, Brigitte est tout ouïe
Le solide château montagnard confronté aux outrages du temps
Églantines en premier plan d'un paysage sans cesse renouvelé
Un univers naturel et rural dessiné par l'homme
Des rochers de la crête, paysages somptueux
On imagine encore, ici, le berger et son troupeau Les photos du blog, de DA, ne sont pas libres de droit, mais une demande est possible par message.