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Photo : De l'eau sucrée, du thé léger, ne pas hésiter à souvent téter le bidon !
Je n'ai jamais cherché à perdre du poids grâce au vélo, bien que cette activité puisse y contribuer. Pourquoi ? Parce que le vélo me donne faim, et que tout au long d'une journée de route je n'ai envie, ni de me priver, ni de souffrir d'hypoglycémie. Plutôt de « morfaler ». Je dirai même que la pratique régulière de la petite reine autorise des excès que ne supporterait pas un sédentaire.
A l'époque où existait encore la fameuse course Bordeaux-Paris, j'avais été fasciné par la quantité d'aliments que pouvaient engouffrer les coureurs, un poulet entier, entre autres aliments, ne leur faisait pas peur. Au point de presque les envier de pouvoir tant ingurgiter.
Aujourd'hui encore, alors que la ration calorique moyenne tourne entre 2000 et 3000 calories par jour, un participant au Tour de France a besoin d'une ration entre 6000 et 9000 calories qu'il trouve avant la course dans un repas riche en glucides, pendant la course grâce à des gels alimentaires, céréales et pâtisseries et après la course avec des nouilles, viandes blanches, crudités, fromages à pâte sèche, etc. etc. Je résume. Il faut dire que les étapes font en moyenne 175 km, accomplis à très vive allure ce qui augmente la dépense d'énergie, donc le besoin en carburant.
S'HYDRATER AUSSI
La base de l'alimentation reste cependant l’absorption d'une grande qualité de liquide, de beaucoup d'eau, sucrée ou non. Il est capital pour le système cardio-vasculaire et pour la récupération de bien s'hydrater. Après l'effort, un cachet d'aspirine bien dilué peut contribuer à soigner les courbatures, mais surtout il ne faut pas abuser de ce produit à cause des effets secondaires.
Le vélo n'est pas l'activité physique dans laquelle on dépense le plus de calories à l'heure. Mais c'est une activité dont les séances durent généralement bien plus longtemps que celles de course à pied, de natation ou de musculation. Pour le commun des mortels, une séance de natation, de jogging ou de body-building se prolonge rarement plus d'une heure. Alors qu'une randonnée tranquille à vélo (ou à pied) va se prolonger facilement quatre heures, voire six heures.
Or, quatre heures de vélo nécessitent un apport supplémentaire de deux mille calories ce qui porte la ration quotidienne à quatre mille ou cinq mille, sans risque de prendre du poids. Ces chiffres représentent seulement un ordre de grandeur. Je ne souviens d'avoir absorbé une quantité phénoménale de boustifaille lors d'une épreuve de 24 heures non stop à vélo, les « 24 h du Boulonnais ». Ayant passé trop de temps à table, je n'avais fait « que » 340 km en pédalant de jour comme de nuit.
Je vous avouerai que la pratique régulière du vélo ne m'oblige pas à un régime particulier. Le repas le plus important pour moi est celui du matin, très copieux, fait de café, de pain, de confitures, de jambon, et aussi des restes de la veille (par exemple ce matin des pennes complètes avec un fond de petits pois). En cours de route, il y aura toujours une collation au bout d'une heure et demie ou deux heures, par exemple un café-croissant, en lisant le journal.
Selon les circonstances, le repas du midi, au restaurant ou pique-nique, ne suivra pas de règles diététiques particulières, je peux très bien m'envoyer une andouillette avec des frites et un peu de vin rouge ; cependant la bière qui gonfle l'estomac est à éviter à vélo, on dit qu'elle coupe les jambes et ce n'est pas faux. Bien que non idéale, elle est plus acceptable, et même agréable, après l'effort.
PENSER A RECUPERER
Après une longue randonnée, le repas du soir sera celui de la récupération, l'occasion de se faire plaisir : pas de précautions particulières donc, mais il est évident que ma pratique de la diététique ne conviendrait pas tout à fait à un coureur professionnel. Ce qui est certain, c'est que la bicyclette permet de supporter les petits écarts, évidemment pas les plus gros...
Quand on fait une randonnée de plusieurs jours en cyclotouriste, il serait dommage de se priver des spécialités locales. J'ai en particulier le souvenir, au terme d'une longue journée de randonnée en Lorraine, d'avoir absorbé la totalité d'un jarret de cochon et sa couenne avec de la choucroute, ce la veille de l'ascension de quelques cols vosgiens (pour aller sur la crête, c'est plus de 1000 m de dénivelée). Le lendemain, j'ai peut-être choisi un coq au vin, histoire de retrouver des forces. Et tout c'est bien passé, le jarret porcin ayant été remarquablement assimilé par les jarrets du pédaleur.
Ce article n'est ni scientifique ni exhaustif : dans les commentaires, les lecteurs peuvent partager leur expérience personnelle, ils y sont même invités.
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... et la monture à un peu de repos dans l'herbe. Photos D.A.