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Au restaurant de La Bourse, à Autun, c'est tout le charme de la vie, et il n'y a pas à choisir entre l'une et l'autre...
A La Bourse, on ne se rend pas seulement pour se faire réjouir les papilles. Certes, à midi, pour un prix très raisonnable, on peut se régaler comme nous l'avons fait de cuisses de canard aux pommes de terres rôties, voire se consacrer à une cuisine purement bourguignonne avec des escargots, du jambon persillé, du bœuf mijoté au bon vin régional et de la sauce à l'époisses, mais aussi en prendre plein les yeux, grâce au remarquable décor, évoquant la Belle Époque que ne gâte pas un service tout à fait charmant.
En effet, dans ce beau restaurant ancien où se décline le mauve dans toutes ses nuances, l'environnement évoque le monde du Tchèque Alfons Mucha, qu'on peut qualifier de fer de lance de l'Art Nouveau.
Art Nouveau... C'est en effet dans ce style du début du 20e siècle que l'on baigne, les sculptures habitant dans un univers de belles boiseries, de moulures en stuc peint déclinant les variétés sombres ou claires de la violette, d'un mobilier parfaitement en harmonie, de tables en marbre, qui ont valu au restaurant d'être inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le café-restaurant doit son nom à la proximité de l' établissement financier qui était installé en face, ce qui faisaient dire aux consommateurs qu'ils « boursicotaient ».
L'ambiance est cossue et chaleureuse, sans être prétentieuse, et par beau temps, on peut prendre son repas en terrasse, sous les ombrages de l'avenue. Ou tout simplement un petit aligoté entre amis.
Encore un mot : il y a un familier du restaurant que j'aime bien, un brave labrador, recherchant la présence humaine, et qui vient se coucher sous votre table, si vous lui manifestez quelque sympathie.