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Un p'tit noir au bistrot après une balade à vélo...

Un blog ça peut être de l'info, de la chronique, du récit...et pourquoi pas de la confidence ?

Je n'ai pas de grand sujet, ce jour, à donner en pâture à mes lecteurs, alors pourquoi ne pas leur confier un petit bout de quotidien, quand je suis partagé entre la nostalgie de ce soleil mexicain qui éclaire les paysages et les cœurs, parfois crûment, et la manière de vivre en doulce France ?

J'ai évoqué hier la cuisine amicale picarde, aujourd'hui je dirai ma première balade à vélo, histoire de me dégourdir les jambes après tant d'heures en avion et en auto.

Tout était bien différent. D'abord, au lieu d'un simple t-shirt et d'un short (en bon français j'aurais dû écrire un maillot et une culotte courte) j'ai dû revêtir trois épaisseurs sur le torse, enfiler des gants, et mettre sur le cuissard un vieux mais utile pantalon d'équitation car il ne faisait pas bien chaud en Bourgogne. Ensuite, autre différence avec Cuernavaca, j'ai trouvé une route de macadam tout lisse, sans nids de poule, raccords de revêtement et ralentisseurs (topes), sans côtes non plus dans la vallée de l'Arroux ce qui m'a permis de rouler trois fois plus vite que chez les Aztèques (où l'on peine pour monter, où l'on freine pour descendre).

Je ne parlerai pas des paysages, très différents, de l'habitat, qui l'est encore plus, mais du bistrot où j'ai pris mon petit noir. Ah ! Le petit café bien fort des établissements français, c'est quand même autre chose que les « tisanes » dites americanos généralement fort délayées, mais sur la grand-place d'Autun, il sera accompagné plus facilement, à huit heures du matin, d'un croissant chaud que d'une omelette aux champignons agrémentée d'une purée de haricots - frijoles - et de tortillas qu'il paraît naturel de servir en ancienne Nouvelle-Espagne.

Ce temps de réconfort après une bonne partie de manivelles cycliste aura quand même un point commun : la lecture du journal local***, histoire de laisser refroidir mon noir breuvage, édulcoré en France au sucre de betteraves en morceaux et au Mexique au sucre de canne en poudre. La seule vraie différence est dans le titre et dans l'idiome, espagnol d'un côté, français de l'autre, mais finalement on y retrouve le même type d'information, des faits divers, des débats locaux, des projets municipaux, des annonces diverses... La vie de tous les jours, quoi ! Si elle diffère un peu, d'une rive de l'Atlantique à l'autre, les hommes eux sont tous tellement de la même pâte, qu'ils me paraissent incroyablement semblables, eh ! oui « frères humains » comme disait l'ami Villon.

***N.B. A propos des journaux ici reproduits, il est curieux de constater qu'ils ont des numéros voisins, 7399 pour le français, 7304 pour le mexicain alors que le premier a été fondé en 1826 et que le second date de 1984. La différence de tarif est notable : 5 pesos pour La Union de Morelos, 1€ soit 18 pesos pour Le Journal de Saône-et-Loire, mais, dénominateur commun, les deux affichent leur forte présence sur l'Internet, « toile » qui ne connaît pas de frontières...


Un p'tit noir au bistrot après une balade à vélo...
Tag(s) : #Vie quotidienne, #Vélo
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