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BALADE ET HOMMAGE A FRANCOISE ET STEPHANE.- Une dernière balade dans le cœur de Cuernavaca, ultime occasion de passer dans le jardin tropical qui sert d'atrium à la cathédrale et à ses églises annexes. C'est à l'ombre des vieux murs et des palmiers qu'une petite chapelle est devenue pour nous le lieu auquel nous attachons, au Mexique, la mémoire de nos regrettés Françoise et Stéphane, oratoire où, à l'occasion, nous allumons la flamme de la mémoire. Ce matin, temps de recueillement, j'y dépose le cierge pascal que vient de me vendre une aimable bonne sœur, à l'entrée du sanctuaire. Françoise et Stéphane ont une place, dans nos cœurs, au Mexique.
LA VIE CONTINUE.- Et la vie continue. J'adore la ville au petit matin, quand elle s'éveille, qu'il s'agisse de Paris, de Lille, de Boulogne-sur-Mer, d'Autun, d'ailleurs, avec les places ombragées de tilleuls, de ficus ou de platanes méridionaux. Ici, c'est comme dans toutes les villes du monde. Quand le jour se lève, quand la majorité des gens ne sont pas encore sortis, c'est le domaine des éboueurs et des balayeurs, des bistrots qui sortent les chaises des terrasses, des crieurs de journaux qui partent en tournée, les commerçants du centre historique qui disposent leurs étals avant l'arrivée des premiers touristes.
Le Palacio de Gobierno (palais du gouvernement) se réveille et regarde « le ballet des balais » : bientôt la place (Zócalo) sera débarrassée des canettes et papiers gras...
J'achète un quotidien 5 pesos (30 centimes d'euro), moins cher qu'en France. C'est La Union de Morelos, journal local. C'est la passion du Christ qui fait la une avec une photo en couleur. Outre la piété et la tradition, il y a ici un goût du réalisme qui va parfois très loin, qu'il s'agisse des crucifixions ou des séances de flagellation publique. Le Mexique est ainsi et l'hémoglobine coule (aussi) des blessures de statues, dans les églises.
Le journal me confirme aussi que le séisme de la veille n'a fait que quelques dégâts matériels, ouf ! Je lis aussi que 90 ans de prison vont être requis à l'encontre de plusieurs meurtriers. Ils ne sortiront peut-être de leur cellule qu'en 2104...
La Union, je la lis au restaurant Les Arcos où je prends, il est 8 h 30, mon desayuno, – petit-déjeuner – car l'estomac du cycliste crie famine : une bonne omelette aux champignons avec de la purée de haricots, le tout arrosé de Nescafé car à cette heure matinale, le percolateur n'est pas encore chaud... Il est temps pour rentrer de ne pas laisser le Soleil monter à son zénith...