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Photo : quand la pollution donne le tournis
Vue du Mexique, dont la capitale fait partie des cités mondialement célèbres pour sa pollution atmosphérique malgré les efforts entrepris, mais il y a pire en Asie, la crise environnementale que constituent, en France, les pics de pollution de cette fin d'hiver, prend un relief particulier.
J'ai suivi, sur cet ordinateur permettant aussi d'écrire dans ce blog, les informations télévisées montrant le smog au dessus de Paris, les automobilistes obligés de ralentir, les transports en commun gratuits, les contrôles policiers, la mauvaise humeur qui en découle.
Autant de mesures utiles, mais il me semble néanmoins que la prise de conscience n'opère que lorsque les taux admissibles de pollution sont dépassés. Dès le retour à la normale, si tant est qu'en matière de gaz toxiques et de particules fines il puisse exister une normalité, personne ne parle plus ce cette pollution dont il est démontré qu'à longueur d'année, elle a un impact majeur sur la santé publique.
En fait, les édiles auront beau prendre des mesures, sans doute utiles, on n'arrivera à rien sans une véritable prise de conscience de la population.
A une époque où la concentration urbaine représente un phénomène mondial, il faut avant tout changer les mentalités.
Observons combien les Français râlent dès qu'il s'agit de toucher à leur sacro-sainte voiture, par exemple dès qu'à Paris la municipalité veut créer un espace de promenade interdit aux véhicules à moteur.
Ajoutée aux efforts des pouvoirs publics, il n'y a qu'une mobilisation individuelle qui pourra améliorer la qualité de l'air, qu'il s'agisse du mode de chauffage ou du trafic routier, et cela passe par l'usage des transports en commun pour les longs trajets journaliers, par l'utilisation du vélo ou par la pratique de la marche pour les courts trajets, moins de 2 km, qui représenteraient près de la moitié de la présence des voitures en milieu urbain.
Le bénéfice serait double, car moins de voitures, cela signifie aussi moins de bouchons, lesquels sont particulièrement coûteux et préjudiciables à l'environnement. Dans toutes les villes, la conduite des élèves à l'école provoque chaque jours des embarras de circulation considérables alors que la plupart du temps, les établissements scolaires sont proches des domiciles : il serait si simple de prendre les enfants par la main...
A savoir aussi que pour les courtes distances, la bicyclette est souvent plus rapide que la voiture. Deux kilomètres à vélo demandent huit minutes à 15 kmh. Quel automobiliste peut prétendre réaliser la même performance en incluant la sortie de son garage et le temps de recherche d'une place de stationnement ?
Pour conclure j'évoquerai mon expérience quasi quotidienne à Cuernavaca : quand je descends le matin à vélo vers le centre-ville, c'est par centaines que je double les voitures immobilisées dans les bouchons, le problème étant qu'il faudrait me boucher le nez. Nous revenons toujours au même point !
Un mot aussi sur nos séjours dans la petite ville d'Autun en Bourgogne : nous y faisons tout à pied, car toutes les boutiques, administrations, centres d'intérêt et aussi notre appartement, se trouvent dans un rayon de moins d'un km autour de la mairie. C'est le grand intérêt des petites villes...bâties à la campagne !