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Il y a quelques jours, sur les hauteurs de Cuernavaca, la chose m'apparut troublante : à l'arrière d'un autobus, pourtant frappé du décalcomanie réglementaire des transports en commun dans l'état de Morelos, les cabochons des feux arrière et des feux stop avaient été coiffés d'une pièce chromée évidée pour laisser passer la lumière rouge, représentant une tête de mort, ce qui en soi n'a rien d'étrange au Mexique, pays où les squelettes ont droit de cité, bien que, pragmatiquement, ce type masque nuise nettement à l'efficacité des feux.
L'embouteillage me permettant d'observer de très près ce décor, je constatais ensuite que chacun des quatre cabochons était orné d'une croix gammée, profondément gravée, ce qui pour un Européen pouvait paraître aussi étonnant que choquant.
Mais il faut peut-être accorder le bénéfice du doute à l'auteur de ce curieux tuning.
En effet, la croix gammée, symbole nazi, est bien antérieur à l'horreur hitlérienne : en Asie, notamment chez les Bouddhistes, le SVASTIKA - ou swastika - symbolise la bonne fortune et l'éternité. Du reste la croix du svastika est droite, et celle des cabochons l'était aussi, alors que la croix gammée nazie a été inclinée de 45°.
La svastika fait aussi partie des symboles de l'Amérique pré-hispanique, alors...
Reste à savoir quelle culture a bien pu inspirer le « décorateur » de notre autobus... avant toute interprétation. Néanmoins depuis la Seconde Guerre mondiale, la connotation négative l'a bien largement emporté et la prudence devrait donc être de mise !