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Le 23/02/22
A l'occasion de nouvelles (et récentes) photos (ci-dessus) je publie à nouveau (ci-après) l'article que j'avais consacré aux bourdons de Cuernavaca, il y a presque 8 ans, le 28 février 2014.
Les bourdons, hyménoptères inoffensifs sont toujours aussi sympathiquement familiers, ils viennent toujours fréquenter les mêmes fleurs (spadices), et ne tombent jamais dans la piscine, contrairement à d'autres insectes comme les guêpes et les petits papillons ; ils ne tournent pas non plus autour de la table à l'heure du déjeuner en plein air.
S'ils mettent une certaine animation dans le jardin, ils démontrent aussi que subsistent, fort heureusement, des insectes butineurs.
Des insectes qu'il nous faut aujourd'hui absolument protéger ! Ils sont indispensables à la biodiversité.
Il est dans le jardin « cuernavacense » des visiteurs indésirables et d'autres qui le sont beaucoup moins, bien qu'envahissants.
Je vous parlerai donc aujourd'hui des magnifiques bourdons, dont la livrée poilue peut varier, certains sont tout noirs et d'autres tirent sur le jaune, et qui viennent visiter les fleurs (spadices) parfumées et j'imagine savoureuses du grand philodendron.
Ces hôtes de quelques heures, qui profitent du rayonnement solaire sur la plante, la chaleur du Soleil devant en exacerber les arômes, viennent nombreux, non s'intéresser à toutes les corolles, mais se concentrer sur l'une d'elle, sans doute celle parvenue à l'exacte maturité pour leur livrer le suc le plus pur.
Auxiliaires de la fécondation végétale, à l'instar des abeilles et autres hyménoptères, ils remplissent l'air de leurs vrombissements mais ne se montrent jamais importuns comme se le révélèrent il y a peu de temps une myriade de fourmis rousses venues découper en lambeaux un magnifique arum.
En effet, ces insectes, attirés uniquement par la plante à laquelle ils ne nuisent pas, ne s'aventurent pas jusqu'à la table où nous déjeunons, ne s'intéressent ni aux assiettes ni aux verres, comme le feraient leurs cousines les guêpes à la silhouette bien plus élancée que ces gros balourds qui partagent avec certaines mouches, certains papillons, et avec les colibris communs au Mexique, l'art de voler sur place.
De voler sur place en émettant un son particulier rendu célèbre par le fameux compositeur Rimski-Korsakov dans Le Conte du tsar Saltan
Ainsi les visiteurs du patio sont loin d'être tous des indésirables. Les bourdons, même impressionnants, lui procurent une animation ne cessant que lorsque la plante pourvoyeuse de nectar n'est plus exposée aux dards de Phébus.
Mais c'est sûr, ils reviendront demain, et c'est pourquoi je soigne particulièrement l'arrosage du philo devenu leur bar favori, afin que les secrétions du végétal puissent bien étancher leur soif .
Le Vol du bourdon, écouter ici : http://www.youtube.com/watch?v=8alxBofd_eQ
PS : l'étymologie de philodendron indique l'amour des arbres de cette plante grimpante, liane qu'on devrait plutôt appeler faux philodendron, qui séduit aussi ces insectes sociaux ne se montrant jamais agressifs.