/image%2F0814297%2F20140218%2Fob_3b8038_voisins-vigilants-r.jpg)
En début de mois j'évoquais ici, à propos du Mexique, d'une part la légalisation par l'armée de certaines milices d'autodéfense du Michoacan, état très concerné par le narcotrafic, d'autre part une opération conjointe des forces fédérales et d'une de ces milices d'autodéfense pour arrêter des narcotraficants.
Bien que, je le précise, cela soit dans une autre dimension, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec le réseau des « Voisins vigilants » en France, réseau dont le but est de lutter de façon citoyenne contre l'augmentation importante du nombre de cambriolages. On peut créer facilement un nouveau groupe des Voisins vigilants sur leur site Internet.
Ces voisins vigilants, qui selon le reportage de France2 (lundi soir) sont déjà plus de 40000 en France ne prennent pas les armes, ne doivent pas intervenir directement, mais font des rondes, surveillent les quartiers et informent la gendarmerie dès qu'une anomalie leur apparaît, ce qui aurait déjà eu l'effet, dans certains secteurs, de faire diminuer le nombre des cambriolages d'autant plus que des panneaux préviennent les cambrioleurs et voleurs de voiture potentiels que le quartier est sous surveillance. Ce qui est dissuasif.
Là où je fais un – petit – parallèle avec le Mexique, c'est que selon le reportage, le lien entre la gendarmerie et le réseau des voisins vigilants est assez fort puisque la gendarmerie organise des sessions de formation à l'intention de ces nouveaux partenaires, afin qu'ils fassent bien leur travail d'informateurs, et leur remet même des BREVETS DE CAPITAINES DE QUARTIER. Vous avez bien lu, CAPITAINES qui servent d'interface avec les gendarmes dans les Alpes Maritimes.
Comme quoi il n'est peut-être pas de bonne police sans l'implication des citoyens. Comme quoi, afin d'éviter les dérives, un encadrement des réseaux, ou des milices comme au Mexique, représente peut-être une sage solution.
On peut aussi se poser une question. Dans les deux cas cités, n'est-ce pas la défaillance des services chargés de la lutte contre la criminalité qui a provoqué une mobilisation des citoyens, laquelle est toujours susceptible de s'écarter du bon chemin si elle n'est pas encadrée légalement?