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Voyage à Oaxtepec : toute une histoire au bord de l'eau sur la route des couvents
Vous dirai-je aujourd'hui qu'un vrai voyage peut ne faire qu'une quarantaine de kilomètres ? De Cuernavaca, nous avons pris le bus ad hoc. Destination, un ailleurs. Oaxtepec, un gros village dans la vallée pas très loin des montagnes volcaniques de Tepoztlan. Il appartient à la municipalité de Yautepec.

Un simple bus local, mais assez confortable, 40 pesos le billet, soit 2,5 euros, pour traverser d'abord les banlieues industrielle de Cuernavaca, du côté de Jiutepec, « la montagne aux pierres précieuses ».

Nous sommes arrivés en une bonne heure à Oaxtepec, avec pour première impression l'étendue de la gare routière inondée de soleil, et la proximité de lieux touristiques, centre de vacances et vaste parc aquatique se disant le plus grand et le plus moderne d'Amérique latine. J'en connais un autre qui lui est « le seul de classe mondiale », El Rollo au sud de Cuernavaca... Ces parcs sont la spécialité de l'état de Morelos, il y en a beaucoup, de tous standings...Mais nous n'étions pas venus mettre les pieds dans l'eau, mais plutôt faire quelque pas dans le passé du Mexique, Oaxtepec étant un lieu parfait pour cela surtout quand on aime la nature.

Le premier des jardins botaniques

En admirant la végétation luxuriante de l'endroit, nous ne pouvions que songer à l'époque pré-hispanique où, en ce lieu au climat tempéré ou chaud, avait été créé, par les indigènes le premier jardin botanique d'Amérique.

Cortès ne vint que plus tard, ce qui correspondit avec la décimation et même pire (car décimation c'est seulement tuer un homme sur dix, excusez du peu) due à l'invasion des conquistadors. Chute importante du nombre d'habitants... (source Wikipédia)

Aux bruits de bottes succédèrent les balancements mouillés des goupillons, ce qui nous a quand même laissé une œuvre d'art, le premier monastère de la route des couvents, qui figure au patrimoine de l'Unesco.

Ce couvent a été érigé par les Dominicains au début du XVIe siècle et il porte le nom de Santo Domingo de Guzman. Extérieurement, le bâtiment et l'église sont fort massifs, font songer à une forteresse (comme ailleurs, notamment à Cuernavaca), bâtie d'ailleurs sur les fondations d'une pyramide dont on peut regretter aujourd'hui la disparition. Il y eu le même type de destructions dans le centre de Mexico au moment de l'invasion.

L'église très vaste possède de belles voûtes. Elle est très imagée comme toutes les églises mexicaines, possède un beau retable qui mériterait d'être restauré. Mais c'est le monastère autour de son cloître qui est intéressant : on y accède par le côté droit de l'église, en traversant un aimable jardin tropical, et l'accueil, gratuit, y est chaleureux. Pas étonnant dans ce pays.

Le dieu Ometochtli inhumé !

Que remarquer en ce lieu ? D'abord, la disposition, bien préservée, des lieux conventuels. On peut se promener librement partout, notamment dans le cloître et jusqu'à sa galerie supérieure, ce qui n'est pas le cas dans tous les couvents.

Cette visite est un ravissement par la beauté des pierres sculptées, aux couleurs particulièrement chaudes, et aussi par la qualité et la conservation des peintures murales qui couvrent un espace de 2600 M2, représentant soit des motifs géométriques ouvragés, aux voûtes, soit des images de saints dotées d'intéressants panneaux explicatifs sur les arcades.

Les nouveaux maîtres du pays ont ainsi imposé leur croyance tandis qu'ils faisaient disparaître l'image du dieu Ometochtli dont la statue était vénérée par les autochtones à Tepoztlan, village voisin doté d'une pyramide sur la hauteur. Cette statue fut enterrée dans le cimetière du nouveau lieu de culte : tout un symbole...

Le musée installé dans le couvent ne manque pas d'intérêt.

On y trouve une collection d'insectes et de divers animaux du pays, un herbier de plantes locales, et surtout des vitrines riches de pièces archéologiques des cultures olmèques et toltèques. Certaines pièces sont de toute beauté, extrêmement expressives, pleines d'humanité, avec une certaine naïveté qui fait songer à notre Moyen-Age.

L'Argentine par la gastronomie

Bon... Je vois que j'ai encore fait très long, mais il y a tant à dire sur le Mexique... Ça donne faim ! Au sortir du couvent, nous avions l'estomac dans les talons. Il y a tout ce qu'il faut pour se restaurer à Oaxtepec, beaucoup de boutiques, un marché pittoresque, de petits restaurants locaux où l'on peut s'emplir l'estomac pour quelques dizaines de pesos, d'autres un peu plus touristiques : l'embarras du choix ce qui n'est pas le cas dans toutes les petits villes.

Nous avons dégoté finalement un restaurant argentin dénommé Rincon del Viejo. Très vaste, constitué de plusieurs salles en terrasses, il est plutôt accueillant et d'aspect traditionnel. Nous y avons très bien mangé d'excellents viandes mais attention, ne commandez qu'un plat, car les portions sont on ne peut plus généreuses. C'est vrai aussi quand on commande du vin au détail, la bouteille est vide au bout de trois verres ! Salud (à votre santé)! Comme on dit ici. Heureusement que nous rentrions en autobus, beaucoup de circulation, un itinéraire dévié à cause d'un camion en panne, faut pas stresser quand on voyage au Mexique

PS : Vous savez donc tout ce qu'il faut savoir avec de venir à Oaxtepec. Si vous avez apprécié cet article, abonnez vous au blog, colonne de droite, c'est gratuit, et faites le connaître à vos amis par vos réseaux sociaux. Merci d'avance. N'hésitez pas à écrire des commentaires, ils seront publiés immédiatement.

L'aspect balnéaire d'Oaxtepec (copie d'écran issue de ce site http://centrosvacacionales.imss.gob.mx/Paginas/pagina_oaxtepec_informacion.html)

L'aspect balnéaire d'Oaxtepec (copie d'écran issue de ce site http://centrosvacacionales.imss.gob.mx/Paginas/pagina_oaxtepec_informacion.html)

La façade massive de l'église.

La façade massive de l'église.

Les  belles voûtes de l'église.

Les belles voûtes de l'église.

Le retable très ancien.

Le retable très ancien.

Le jardin du cloître.

Le jardin du cloître.

A l'abri du cloître, le représentation du Calvaire.

A l'abri du cloître, le représentation du Calvaire.

Les peintures murales représentent notamment les saints.

Les peintures murales représentent notamment les saints.

Vue de la galerie supérieure. Le cloître, très beau lieu, est vraiment un havre. Les portes donnent sur les pièces conventuelles.

Vue de la galerie supérieure. Le cloître, très beau lieu, est vraiment un havre. Les portes donnent sur les pièces conventuelles.

Quelques spécimens de la collection d'insectes et animaux tropicaux.

Quelques spécimens de la collection d'insectes et animaux tropicaux.

La collection pré-hispanique mérite qu'on s'y attarde.

La collection pré-hispanique mérite qu'on s'y attarde.

Pour conclure, un panneau résumant l'histoire du lieu, si vous lisez l'espagnol...

Pour conclure, un panneau résumant l'histoire du lieu, si vous lisez l'espagnol...

Tag(s) : #Tourisme
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