Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
J'ajoute à l'article qui suit, publié précédemment, une image supplémentaire. Il s'agit de la statue d'Emiliano Zapata Salazar, située celle-là en face du palais du gouvernement à Cuernavaca, sur la place d'armes.

La statue, au style très enlevé, montre le fameux révolutionnaire sur un beau cheval cabré, et deux dates, 1910-2010 indiquent qu'il s'agit de commémorer l'anniversaire de la révolution mexicaine contre le président Diaz.

Homme élégant et grand séducteur,

Zapata s'impliqua dans la défense des villageois, s'engageant dans la restitution des terres aux paysans, actions suivies par la volonté de réforme agraire contenue dans son plan dit de Ayala, avec une devise prônant la liberté, la justice et la loi. Ayala est un village de Morelos, état où a été tracée une route touristique évoquant la vie et les combats du fameux général révolutionnaire. http://www.visitmexico.com/fr/la-route-de-zapata-au-morelos

On retrouve l'héritage de ce personnage fameux dans le mouvement zapatiste né plus récemment au Chiapas pour en défendre la population indigène paupérisée.

-----------------------------------------------------------------------------------

Manifestement, les Mexicains d'aujourd'hui aiment bien les chevaux, d'où cette rubrique qui vous emmènera au galop. Elle ne devait porter initialement que sur les monuments équestres du grand pays d'Amérique latine conquis par les Espagnols commandés par Hernán Cortés, mais le sujet s'est révélé assez vaste pour que je l'élargisse un peu.

Un mot d'abord pour dire que les peuples pré-hispaniques du Mexique ne connaissaient pas les chevaux, bien que ces équidés aient été présents sur le continent aux temps préhistoriques : ils avaient été chassés et consommés par la population, cela date de quelques milliers d'années, mais à l'époque n'auraient pas été dressés et montés...

IMPORTES PAR CORTES

C'est donc avec les conquistadors, qui débarquèrent avec quelques étalons et juments, dont quelques uns seraient redevenus sauvages, que commença donc vraiment l'ère équestre du Mexique, au début du 16e siècle.

Aujourd'hui, on ne voit que bien rarement des chevaux de travail dans les villes envahies par les autos. Ils sont cependant utilisés par quelques policiers dans le grand jardin dit Alameda central, à Mexico.

Par contre, dans les campagnes, dans les villages de montagne située autour de Cuernavaca, on rencontre souvent des gens du pays qui utilisent la plus belle conquête de l'homme pour se déplacer et pour transporter, à l'ancienne, les récoltes de leurs modestes exploitations agricoles. Ce sont généralement de petits chevaux vifs et courageux. On les rencontre même sur les pentes des volcans, à plus de 3000 mètres d'altitude. De stature peu élevée, ils sont particulièrement résistants, et acceptent de bien lourdes charges.

En terre aztèque, le cheval peut se rencontrer partout, il n'est pas toujours cantonné derrière une clôture. On en trouve quelquefois en train errer dans la ville de Cuernavaca, broutant les rares pelouses, campant sans vergogne sur la chaussée et fouillant dans les sacs-poubelles à la recherche de quelques épluchures. Ils ont l'air en bonne forme et je me demande quel propriétaire peut ainsi les laisser vadrouiller, en grand danger d'être fauchés par un véhicule.

PRESTIGIEUX MONUMENTS

Mais surtout on admire les grands équidés sous la forme de monuments, aux carrefours, ce qu'on détaillera dans le diaporama. Souvent cabrés, ils ont l'air fier, les muscles puissants. Mais les côtes peuvent être apparentes, ce qui ajoute au réalisme...Animal doux et paisible, le cheval incarne néanmoins la force, dont le cavalier semble s'imprégner...

Près du grand mercado de Cuernavaca, les deux chevaux métalliques, dressés sur leurs postérieurs, magnifiques, évoquent la mécanique à travers leurs rouages.

Portant le fameux chef révolutionnaire Emiliano Zapata, c'est un puissant destrier qui maintenant défie les auto-ponts non loin du quartier militaire de la capitale de l'état de Morelos.

Par contre la fière silhouette de Cortès à cheval a disparu d'un carrefour de l'avenue Téopanzolco au profit de la silhouette pédestre de Cuauhtemoc (l'Aigle) dernier empereur aztèque « déboulonné » par le conquistador : revanche tardive du noble indigène vaincu honoré par les Mexicains d'aujourd'hui mais dépossédé par les envahisseurs d'hier.

A propos de déboulonner, il y avait au bord de l'autoroute près de Cuernavaca une grande statue équestre de José Maria Morelos héros de l'indépendance. Elle fut mise à bas par un inconnu et dérobée en 2012, mais le projet de restauration de ce monument a été annoncé par les pouvoirs publics.

UNE SCULPTURE DE DALI

Dans le diaporama ci-après se trouvent encore bien d'autres photos : celle de ce policier monté à Mexico, qui passe derrière la statue vivante d'un saltimbanque figé, celle, précieuse, d'une sculpture de Dali, au musée Soumaya de Mexico, dont la selle en forme de cadran qui évoque la fuite du temps, celle d'un paysan se rendant à cheval dans ses champs, du côté d'Ahuatenco, celle des chevaux errants jouant les chiffonniers à Alta Vista, faubourg situé entre deux barrancas (ravins) à Cuernavaca...

Dans le quartier de Polanco, à Mexico DF, j'ai admiré deux ensembles monumentaux : une fontaine dotée de deux chevaux fougueux qu'un Mexicain tente de maîtriser (avenue des Champs Elysées - en mexicain Campos Eliseos-) et non loin du parc Lincoln, un bel animal portant un cavalier qui tient une femme sur ses épaules laquelle a posé son enfant sur son dos, étonnante pyramide.

Avenue Mayo à Cuernvaca, un magnifique ensemble, baptisé la « Débandade -la Estampida - » jalonne le parcours sportif de ce secteur plutôt huppé qui offre une vue superbe sur les volcans.

On trouve aussi à Cuernavaca, avenue du Pouvoir législatif (Poder legislativo), une statue portant un militaire, sabre au clair, que je n'ai pas pu identifier. Si quelque lecteur a une idée... A propos d'interactivité, si un ou des familiers de ce blog possèdent de belles photos de monuments équestres mexicains, qu'ils me les fassent parvenir, cela me rappellera la belle époque où j'avais, dans la campagne boulonnaise, délaissé mon vélo au profit d'une monture vivante, irremplaçable et irremplacée... Et je trouverai bien le moyen de publier ces documents...

N.B : L'idée de cet article m'a été proposée par mon ami et commentateur Stef : http://stephane-godin.fr/3.html dont le nouveau livre est à découvrir !

DIAPORAMA :

Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Les Mexicains et l'amour des chevaux : une culture vivante
Tag(s) : #Tourisme
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :