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Hommage aux Carriers de Lezennes
Seconde balade en région lilloise, courte car il y avait bien autre chose à faire, notamment retrouver ma belle-soeur Jaja, fidèle commentatrice ! Occasion d'apprécier les agréments gastronomiques du centre de Lille.
Balade courte (11 km AR à vélo), sans prétention, mais riche en souvenirs, vers le bourg de Lezennes qui près de Lille a su garder une certaine autonomie et aspect rural malgré la proximité des centres commerciaux de la cité moderne de Villeneuve d'Ascq. Adolescent j'aimais bien Lezennes pour deux raisons. D'abord parce que c'était mon chemin à vélo pour aller vers la vraie campagne de Bouvines (mémoire de la fameuse bataille). Ensuite parce qu'avec les scouts, j'avais exploré les fameux souterrains des carrières de Lezennes, un vrai dédale en sous-sol creusé dès les Romains et Gaulois pour exploiter la craie. Au 17e siècle, Vauban construisant la citadelle de Lille exigeait des carriers jusqu'à 2000 blocs par jour. Dans ce réseau qui est devenu assez dangereux, à cause du risque de se perdre, voire des éboulements, furent cultivés des champignons et aujourd'hui, les affaissements, paraît-il, affaiblissent les structures des maisons.
J'ai bien aimé le centre-ville d'aujourd'hui où se trouve la mairie, dont la base est une vieille maison construite en rouges barres, c'est à dire par l'alternance de la brique rose et de la pierre locale blanche. Très typique. Dans une pâtisserie, j'ai trouvé une spécialité de confiserie, les pierres de Lezennes, à base de chocolat blanc bien sûr et de praliné
Quant à l'église, qui ne manque pas d'allure et de hauteur, elle a été souvent remaniée depuis le Moyen-Age. On remarquera, entre la mairie et l'église, une moderne allée de colonnes de briques, le tout ne manquant pas de charme nordique
Pour l'anecdote, Charles Dickens a évoqué les carrières dans l'une de ses œuvres, un restaurateur lillois s'y étant perdu... comme bien d'autres personnes qui, elles, n'étaient pas des personnages de roman, et ce jusqu'à notre époque.