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Je reviens sur cet article car l'actu de ce jour, 5 novembre, me donne raison. Actuellement c'est la guéguerre à droite, car Copé critique Fillon quant au contrat signé par son gouvernement pour la perception de l'écotaxe - montage fort coûteux de la collecte de l'impôt -. Je suis donc toujours horripilé !
Point de vue
Vue du Mexique, où les choses ne se passeraient peut-être pas de la même façon, l'actuelle polémique sur l'écotaxe, et les manifestations de rejet qu'elle a provoquées, m’horripilent pour de multiples raisons que je vais tenter de lister :
- La droite fustige une mesure fiscale qu'elle a elle-même initiée. Un comble, non ?
- La gauche continue à faire suivre ses pas en avant du même nombre de pas en arrière, elle avance et recule, ce qui est le plus sûr moyen de rester immobile tout en s'agitant. Tel la girouette.
- Les Français continuent à voir l'intérêt personnel avant l'intérêt collectif, s'imaginant que le plus sûr moyen de sauvegarder son petit fromage, c'est de gueuler plus fort que les autres, ce en quoi ils n'ont pas, hélas, tout à fait tort. Car l'actualité leur donne raison. Bon exemple, celui des chantiers d'aéroports, de lignes TGV et d'autoroutes. Tout le monde veut en bénéficier, mais personne ne les souhaite trop près de chez soi. Que reste-t-il de la notion d'intérêt collectif ?
- Les Bretons, adeptes de l'élevage intensif, ne veulent pas payer l'écotaxe mais oublient qu'ils doivent s'acquitter aujourd'hui de leurs multiples erreurs en matière d'environnement. Les pollueurs devraient pourtant être les payeurs...
- Enfin, les Français, qui ont la mémoire courte, veulent détrôner sans délais le nouveau pouvoir qu'ils ont mis en place, sans même lui laisser le temps d'agir, et surtout sans lui en donner les moyens. Pour travailler au redressement, les pouvoirs publics ont à la fois besoin du nerf de la guerre, et d'un certain consensus, sans lesquels la France continuera, lamentablement, à se mordre la queue.
