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Avant d'aborder le site archéologique d'Uxmal, inondé de soleil, je vous propose une descente dans les sombres entrailles  de la Terre : aux grottes de Loltún , ce qui en maya signifie "fleur de pierre"

Nous sommes toujours sur la Ruta Puuc. 

Certes les salles qui s'enchaînent y sont prodigieuses et les concrétions, stalactites, stalagmites, aux formes variées, aux vertus sonores, sont très intéressantes, certes les ouvertures qui au fil des siècles se sont creusées dans les voûtes, telles celles des cénotes,  sont fascinantes, laissant apparaître la lumière et la végétation tropicale dans le monde souterrain. Certes l'ambiance est génératrice de fortes émotions.

Mais de surcroît les grottes de  Loltún racontent l'histoire de l'humanité puisqu'elles contiennent la séquence archéologique la plus large au nord du Yucatan, les salles ayant été utilisées par l'homme d'abord comme abri temporaire, comme bivouac, puis comme logement, depuis 9000 ans avant notre ère, période lors de laquelle la civilisation, comme le climat, a évolué avec la domestication des plantes et animaux et l'apparition de l'architecture et de la sculpture, le passage du nomadisme à la sédentarité. Plus récemment, au début de notre ère, ces lieux furent surtout utilisés pour l'approvisionnement en eau indique aussi le site de l'INAH, Institut national d’anthropologie et d'histoire relevant la présence de nombreuses peintures et pétroglyphes (gravures dans la pierre) dans ces grottes profondes dont on ne parcourt qu'une petite mais remarquable partie. Les archéologues y  ont retrouvé de nombreux objets façonnés et des restes de faune éteinte comme ceux par exemple du mammouth.

Les Grutas de Loltún se trouvent à 24 km de la cité maya de  Labna et elles sont donc à voir pour leur grande beauté. Bien que les parois soient mises en valeur par des éclairages de couleur, l'itinéraire qui respecte l'authenticité des lieux (aménagement minimum) n'est pas  très facile, le sol peu éclairé et irrégulier, parfois pentu, ce qui nécessite la présence du guide et de sa lampe ; il vaudrait mieux, d'ailleurs, disposer d'un éclairage personnel. 

J'ajouterai que la prise de photos, comme dans toutes les grottes, n'est pas très aisée. Inutile de flasher, les flashes portent peu et l'espace est immense ; les poses assez longues sont donc nécessaires : faute de pied, pour éviter le flou, il faut impérativement trouver un point d'appui pour l'appareil afin de  le stabiliser un minimum ; ayez la main ferme et le doigt léger. Ne soyez donc pas  trop sévère avec les images qui suivent, prises avec mon petit compact Nikon...

Mon conseil est de ne pas s'engager dans la grotte sans guide. A noter que passé l'horaire normal, prendre  un guide privé conduit à un double paiement...

Mais de toutes manières, ça en vaut... la chandelle !

Par D. Arnaud

P.S. : A noter qu'en matière de tourisme patrimonial et archéologique, l'Inah est incontournable ; site à visiter : https://www.inah.gob.mx/

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Fleurs de pierre en sous-sol à Loltún, dans les profondeurs de roches et de millénaires
Fleurs de pierre en sous-sol à Loltún, dans les profondeurs de roches et de millénaires
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