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Pour un vieil amateur entomologiste qui se régalait, il y a près de soixante ans, de la richesse en insectes variés des banlieues de Lille, eh oui dans le Nord il y avait des espèces superbes*, la nouvelle récemment assénée par France 2 est particulièrement douloureuse : dans 100 ans, comme les dinosaures, les insectes auront disparu de la surface de la Terre : plus de papillons, de libellules, d'abeilles. Que l'homme aura fait de dégâts en si peu de temps !
En fait je ne crois pas trop en une extinction totale des bestioles à six pattes, mais plutôt à une perte énorme de biodiversité conjuguée à un fâcheux envahissement de quelques espèces invasives risquant de beaucoup nuire à ce qui restera de l'environnement terrestre.
Quel monde laisserons-nous à nos enfants ?
Je vous engage à suivre le lien se trouvant en fin d'article qui doit conduire chacun à une réflexion et à se poser la question : que pouvons-nous faire pour freiner ce phénomène ?
Si la solution est éminemment économique et politique, notamment en ce qui concerne l'usage des pesticides et les gaz à effet de serre, chacun de nous peut jouer un rôle positif.
Les heureux propriétaires de jardins privés, où les pesticides sont encore employés, peuvent transformer ces espaces en riches milieux naturels et 200 M2 multipliés par des millions de jardin, ça devient une énorme réserve. Au lieu de thuyas, plantez donc une haie variée, dont un thuya si vous voulez, et vous verrez ! 100 mètres de "forêt linéaire" autour de votre jardin, ce n'est pas rien !
Autre moyen : soutenir dans la mesure de ses possibilités l'agriculture biologique : plus le pourcentage des terres agricoles sera bio et mieux la nature sera préservée. Il n'y en a pas encore assez.
Chacun peut aussi contribuer à la sensibilisation en participant à une association ou encore comme d'aucuns que je connais, en faisant passer le message sur un blog par la publications de photos montrant ce qui existe encore et ce que nous avons donc à perdre!
La mobilisation de la population est nécessaire pour que les politiques admettent l'idée de prendre des mesures efficaces. Alors envoyons, à notre député, une photo d'abeille ou de papillon accompagnés de quelques mots courtois, car croyez-moi, contrairement à ce que certains croient sur les réseaux sociaux, ce n'est pas en invectivant que l'on convainc.
(Photos que j'ai prises dans l'Aisne et en Bourgogne en 2017)
* machaons, cossus, vanesses de toutes sortes, grands longicornes, scarabée rhinocéros, sphinx, criquets et sauterelles, pour ne citer que ceux là !