Brusquement nous étions passés, à Autun, d'un été s'éternisant aux prémices d'un hiver froid et humide avec des menaces de neige sur les hauteurs. Mais ce n'était pas une raison suffisante pour rester sous la couette et la perspective d'un petit bol d'air matinal à vélo continuait à me démanger, bien sûr en prenant quelques précautions pour me garantir des intempéries et pour protéger un appareil photo qui ne les apprécierait pas.
Naturellement, l'environnement en était tout modifié. Tant à proximité du plan d'eau du Vallon que dans la vallée de la Caron, à Autun, le paysage frigorifié se limitait au plafond de nuages particulièrement bas, voilant les pentes du massif boisé dominant la cité tandis que les vaches commençaient d'autant plus à aspirer au confort de l'étable que dans les prairies, malgré quelques ondées, l'herbe n'avait pas repoussé après la sécheresse.
A cette saison, certains cyclistes raccrochent carrément leur légères machines de course aux pneus ou boyaux trop fins sur chaussées mouillées parfois boueuses. Et ne pédaleront plus avant février.
Pour d'autres c'est le moment de regonfler les grosses roues crantées du vélo tout chemin ou tout terrain pour aller à la découverte d'une nature qui, au moment de s'endormir, se révèle autrement. Par exemple par ces volées de centaines d'oiseaux, j'ai pensé de loin à des pigeons, qui d'un seul élan se rendaient d'un arbre à l'autre, si vite que le cycliste-photographe n'avait pas le temps de réagir.
Déjà qu'il n'avait pas réussi, faute de lumière, à obtenir des photos bien nettes des ruminants le regardant passer...
J'espère que ma modeste moisson d'images vous donnera l'envie de mettre le nez dehors...
Quand le temps n'est pas joli, c'est beau quand même, non ?