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Dans le prolongement du  Chemin des Dames, le sud-est de Laon est une région vallonnée où alternent les champs de céréales dans les vallées et les bois profonds sur les hauteurs. Doté d'un riche patrimoine (quand il n'a pas été détruit par la Grande Guerre) ce terroir est propice aux sorties à vélo et il m'y est arrivé, l'autre matin, une anecdote  qu'ont dû connaître d'autres adeptes de la petite reine en semblables circonstances.

Entré chez le marchand de journaux de Liesse-Notre-Dame, fameux pèlerinage, pour acquérir une carte routière, j'ai bavardé avec un aimable commerçant qui évidemment (vu mon look) m'a confié que lui-aussi faisait du vélo à raison de deux bonnes sorties par semaine. Bravo! Je lui ai donné mon impression sur la région vue par quelqu'un qui ne se sent jamais mieux que juché sur une selle, soulignant que ses hauteurs n'atteignaient quand même pas les sommets du Morvan, lequel massif ne vaut pas les Pyrénées.

Ne dites jamais cela à un cycliste local, il vous répondra toujours que sa région possède un "mur" qui terroriserait les coureurs du Tour.

Vous ne connaissez-pas, m'a-t-il donc lancé, la fameuse côte d'Aubigny ? Côte dont la "verticale" fut confirmée par un autre client également pédaleur. 

Eh non ! Je ne connaissais pas la terrible côte d'Aubigny ! Comme j'avais confié que je rentrais à Berrieux, il me lança que la côte d'Aubigny était justement sur mon chemin, puisque mon itinéraire passait  par Goudelancourt-les-Berrieux à 95 mètres d'altitude!

D'accord, lui  ai-je répondu, je vais faire un détour. Après avoir consulté ma carte, je suis donc allé à Goudelancourt, où j'ai pris la direction de Saint-Thomas,(ravissante église romane et prieuré remontant au 11e siècle). Et à Saint-Thomas, j'ai trouvé la "rue" d'Aubigny qui arrivée dans les bois s'est vite transformée en GR12 fort pentu dans les cailloux, lequel sentier de grande randonné débouchait sur la route de crête de la colline, à 202 m d'altitude, au niveau du camp des Romains, eh oui, route de crête qui m'a bien conduit à Aubigny-en-Laonnois, mais en surplombant le village situé à seulement 140 m au dessus de la mer. La fameuse côte, je ne l'ai donc pas grimpée par la bonne voie, mais descendue sans jamais l'avoir gravie. Remarquez qu'elle était quand même moins raide que le chemin forestier qui m'a fait apprécier le fait de rouler à VTT, bien qu'antique,  et non sur des pneus fins.Il me faudra donc revenir sur place pour apprécier toute la raideur de ce mur célèbre d'autant que je ne remercierai jamais assez mon bon confrère cycliste pour me l'avoir révélé. 

Pour conclure j'en ai étudié le profil sur Google Earth et sur la carte IGN : la côte d'Aubigny c'est quand même 1,2 km pour 90 m de dénivellation soit un gros 7%. De quoi être éventuellement sélectif en compétition, mais on trouve pire monstre dans le Morvan... dont j'ai fait mon fréquent terrain de jeu !

"La" côte du Laonnois : un mur !
"La" côte du Laonnois : un mur !
"La" côte du Laonnois : un mur !
"La" côte du Laonnois : un mur !
"La" côte du Laonnois : un mur !
"La" côte du Laonnois : un mur !
Tag(s) : #MA RUBRIQUE DU VELO, #Randonnée
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