
Le robinier faux-acacia est un arbre de haute taille, si élégant que j'ai photographié de près, dans la campagne autunoise, le feuillage d'un rejet pour en montrer la structure, à la fois légère et épineuse, les feuilles étant constituées d'un nombre variable de folioles ovales à l'agréable vert clair.
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Cette essence, originaire d'Amérique du Nord, fut acclimatée en Europe par le botaniste Jean Robin, d'où son nom. C'était au début du 17e siècle. Sa principale qualité est la durabilité de son bois, particulièrement solide et résistant ce qui le fait choisir pour fabriquer de nombreux objets dont particulièrement des piquets, des pieux, des manches, des éléments de construction navale et surtout des bois pour étayer les mines, d'où sa présence dans les anciennes régions d'extraction de la houille, comme la Saône et Loire ou le bassin du Nord-Pas-de-Calais.
Mais ce n'est pas le seul intérêt du robinier dont le réseau de racines contribue à enrichir les sols, sa reproduction se faisant par drageonnage ce qui peut rendre l'essence envahissante. Envahissante pour le grand bonheur des abeilles qu'attirent ses abondantes grappes de fleurs parfumées, d'où un très bon miel (dit d'acacia) aux vertus médicinales favorables au système digestif, grappes de fleurs qu'on peut aussi consommer en beignets.
Mais attention, les autres parties de la plante, graines, feuilles, écorces, sont toxiques et peuvent même être mortelles pour les chevaux.
Très présent en Hongrie le robinier présente un précieux avantage à notre époque soucieuse de l'environnement : la qualité de son bois fait qu'il ne nécessite pas de traitement chimique de préservation, ce qui le rend même susceptible de remplacer certains bois exotiques.