J'ai vu un peu partout sur le net, et notamment, dans le journal de France 2, que l'on assiste en 2018 a une baisse des dons aux associations caritatives, baisse de l'ordre de 6% qui pourrait atteindre 10% à la fin de l'année, ce qui est grave car bien des gens ont besoin des aides et des actions des organisations humanitaires.

Cette baisse des dons (atteignant 260 millions d'euros) serait due aux réformes fiscales récentes :
- hausse de la CSG qui provoquant la baisse du pouvoir d'achat des retraités, grands donateurs, a limité leur générosité. Cette hausse de la CSG s'ajoute à la perte de pouvoir d'achat des pensions non revalorisées. Quand on se serre la ceinture ...
- suppression de l'impôt sur la fortune ISF et donc perte pour les plus riches d'un avantage fiscal pouvant atteindre 50 000 euros.
- inquiétude, liée au prélèvement de l'impôt à la source, des contribuables craignant qu'en matière de déductions, 2018 ne soit une année blanche.
Alors que faire ?
Les médias, souvent, se sont contentés d'exposer les faits, mais je veux aller plus loin dans la réflexion, car les solutions existent pour que les associations ne restent pas trop démunies.
- Pour ce qui est des retraités qui voient baisser drastiquement leur pouvoir d'achat, je n'ai pas de solution, sinon celle d'un regain de générosité de leur part... ou l'amélioration de leur situation.
- Par contre je pense que les anciens assujettis à l'impôt sur la fortune, qui font donc aujourd'hui une économie, pourraient partager ce cadeau avec les organisations caritatives, sans espérer de réduction d'impôt... puisqu'ils ne paient plus cet impôt.
- Enfin il faut constater que cette baisse des dons est une bonne affaire pour les finances de l'Etat puisque les réductions de l'impôt sur le revenu atteignent 75% du montant des dons, provoquant donc une perte fiscale : l'Etat pourrait donc ristourner cette économie aux associations se trouvant les plus en difficulté, sans pour autant alourdir son budget.
- Quant aux contribuables ayant craint que 2018 ne soit en la matière une année blanche, qu'ils soient maintenant rassurés et sortent à temps leur chéquier. Ils ont encore un petit mois.
Les mesures que je préconisent, raisonnement en toute logique, et qui seraient très facilement supportables, tant par l'Etat que par les plus aisés, permettraient aux associations caritatives de poursuivre leurs actions dans un pays où les gens dans le besoin sont encore trop nombreux. Mais l'attente actuelle des Français est que l'Etat parvienne enfin à freiner l'accroissement de la paupérisation que subissent de trop nombreux de nos concitoyens, c'est du moins aujourd'hui ce que crie la Rue...
Par Dominique Arnaud