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Un peu de chablis… à la santé de la forêt
Un peu d'écologie à propos d'une balade en forêt qui sous la pluie nous fit rencontrer un chablis. Un chablis ? Oui, mais il ne s'agissait pas d'une bouteille de vin blanc de Bourgogne mais d'un arbre couché, sans doute par un coup de vent.
C'est ça un chablis, le fait que l'arbre tombe, et la trouée que cela provoque dans les bois. Une trouée intéressante au plan écologique puisque la petite clairière ainsi créée favorisant l'entrée du soleil jusqu'au sol permet aux graines des arbres et des graminées de germer.
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Mais ce n'est pas tout.
L'arbre tombé devient un abri horizontal pour certaines espèces. En pourrissant sous l'effet de champignons et d'insectes (qu'il va favoriser) il enrichit en humus le sol, ce que ne fait pas un arbre coupé dont on exporte l'essentiel du bois d'oeuvre ou de chauffage.
Mais ce n'est pas tout.
Contrairement à l'arbre coupé qui laisse seulement une souche, l'arbre arraché se trouve les racines à l'air d'où la création (photos) de deux plans verticaux, micro-falaises différentes, qui vont favoriser certains insectes, par exemple des abeilles qui installeront leur nid dans la paroi.
Et ce n'est pas tout.
En dessous des falaises, cette micro-topographie comprend la création d'une petite grotte qui servira d'abri ou de tanière.
Comme la création d'un chablis naturel favorisant le cycle forestier n'était pas toujours fréquent, j'ai vu, dans le Pas-de-Calais, des gestionnaires du milieu naturel provoquer des chablis artificiels en couchant des arbres à l'aide d'un câble et d'un tire-fort, opération expérimentale qui, si les tempêtes gagnent en violence, n'aura plus de réelle utilité...
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Toujours est-il que la mort d'un arbre n'est pas forcément triste. Elle peut être, au plan de la biodiversité, annonciatrice de renouveau. Les forêts ont, décidément, beaucoup à nous apprendre !
