La série noire continue avec la mort de Michel Tournier
Le 11 janvier, j'évoquais dans ce blog la terrible série noire frappant depuis le début de l'année le monde des célébrités et des artistes. Cette série noire s'est poursuivie ensuite et trouve un point culminant avec la disparition du grand écrivain Michel Tournier. Si j'en parle ici, c'est parce que l'immense auteur de "Vendredi ou les Limbes du Pacifique" et surtout de l'extraordinaire "Le Roi des Aulnes" m'évoquant le poème de Goethe appris en allemand dans mon enfance, fait partie depuis des lustres de mes auteurs fétiches. Il n'est pas pour moi un écrivain qu'on se contente de lire, il fait partie de ceux que l'on relit, et que l'on relira toujours !
Si j'avais été fasciné par les deux versions de Vendredi car celle de "Vendredi ou la vie sauvage" était également intéressante, c'est Le Roi des Aulnes qui m'a le plus marqué, à tous les points de vue, non seulement par la qualité de l'écriture, mais surtout par l'intelligence et la portée de la réflexion, par la stature du personnage central d'Abel Tiffauges, sans oublier bien sûr les évidentes qualités romanesques de l'auteur.
"Le Roi des Aulnes" je l'ai relu pour la troisième fois, tout récemment au Mexique, dans une atmosphère différente de la première lecture, dans le bocage du Boulonnais, accompagnant les images le long des aulnes de ses forêts humides comme celles de Prusse. Mais à chaque reprise, dont la mexicaine, j'y fais de nouvelles découvertes.
Un livre culte, je vous dis.
Et c'est pourquoi, en hommage, j'ai lu quelques vers de Goethe en pensant au grand écrivain français qui vient de s'éteindre...
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