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Pour prendre la température d'une ville, au Mexique ou en France ou ailleurs, rien de tel que d'acheter la presse locale. Je le fais souvent, en remontant la côte après une balade cycliste dans la cité pentue, vers l'ouest. Ce matin, à mi-subida, j'ai choisi au kiosque El Sol (le Soleil) de Cuernavaca qui titrait sur une mauvaise nouvelle, car la cité de l'éternel printemps est en troisième position nationale pour les enlèvements (secuestros) derrière Ecatepec et Acapulco, Ecatepec étant une ville industrieuse de 1,8 millions d'habitants de l'état de Mexico et Acapulco la célèbre station balnéaire du sud, connue pour ses courageux plongeurs de la Quebrada.
A Cuernavaca, le chiffre de 142 raps est avancé en trois ans, de 2012 à 2015, ce qui peut bien sûr inquiéter, alors j'en ai parlé à mon vendeur de journaux lui demandant si c'est dangereux ici. En bon Mexicain, il m'a répondu avec un sourire acceptant la fatalité mais n'y croyant que modérément, soulignant que c'est le sud de l'agglomération qui présente le plus de risques, alors le Nord et l'Ouest sont plus sécurisés. Toujours est-il que ces problèmes concernent surtout les autochtones entre eux, ou alors les personnes les plus nanties financièrement ce qui n'est pas mon cas, ouf !
De toutes manières, ici, pas de problème de terrorisme islamique, mais une délinquance supérieure à celle de l'Hexagone. Et dans tous les cas, c'est ce qu'on a souvent exprimé après les attentats de Paris, il faut continuer à vivre, dire qu'on n' a pas peur, et aller boire un verre en terrasse, ou faire un tour dans tous les quartiers, ou dans la nature, sans penser qu'il pourrait arriver quelque chose.
Au Mexique, envers et contre tout, je me sens... bien ! Tout comme en France, bien sûr !
¡ En México, a pesar de todo, me siento bien! ¡ Totalmente como en Francia, por supuesto!
Si ma traduction n'est pas parfaite, corrigez moi !
