Nord : Aider le journal Liberté-hebdo à ne pas disparaître du paysage médiatique, c'est possible!

Un journal qui disparaît, c'est une voix qui s'éteint. C'est triste et c'est toujours du gâchis. J'ai bien connu, dans les années 1970 et 1980 à Boulogne-sur-Mer la vitalité du journal Liberté, dont les journalistes étaient des confrères appréciés, dont les militants assumaient le dimanche la promotion. Ce journal soutenu par le Parti Communiste Français resta un quotidien jusqu'en 1992 avant devenir l'hebdomadaire qui aujourd'hui a bien du mal à survivre. Il faut se rappeler qu'en 1944, le titre Liberté avait succédé à celui de l'Enchaîné qui dès 1940 avait été le premier journal résistant à l'oppresseur nazi. Liberté fête donc, dans l'inquiétude, ses 70 balais, mais on aimerait qu'il ne soit pas balayé par une société vouée au profit.

Dans un paysage médiatique dominé par la publicité, et par les grands groupes de presse (Rossel, La Voix du Nord) il ne reste pas beaucoup de place pour les petits titres libres. Liberté-Hebdo a donc bien du mal à survivre. Placé début août en redressement judiciaire, pour cause de difficultés financières, il ne pourra durer que grâce à un plan de développement comprenant à la fois le lancement de nouveaux suppléments et hors-séries et la compression du personnel (trois emplois menacés) ce qui est difficilement compatible, car cela aggraverait encore les conditions de travail de la petite équipe qui porte le titre à bout de bras !

Aujourd'hui, pour survivre, Liberté-Hebdo a besoin de nouveaux lecteurs et de la garantie qu'offrent des abonnements supplémentaires. Il a besoin aussi de la mobilisation des progressistes de tout poil, de toutes les personnes attachées à la pluralité de l'expression et à la culture. C'est pourquoi sa petite équipe lance un appel à la rejoindre en apportant leurs idées, énergie, leur carnet d'adresse, etc. à la fête organisée ce dimanche 28 septembre pour les 70 ans de Liberté à Hellemmes (Espace Liberté, 6 bis rue Salengro, métro Marbrerie)

On peut aussi en savoir davantage en visitant ce site : http://www.libertehebdo.com/

Comments

[Pascal]

Tu as raison, vieux frère, la publicité commerciale déserte progressivement les journaux papier et les obligations légales amoindries ont réduit les volume des annonces officielles. Mais le lecteur est rarement (jamais) disposé à compenser de ses deniers ce manque de recettes.

[Dominique]

C'est certain, d'autant plus que l'Internet dispose d'une offre médiatique considérable bien que de qualité incertaine, ce qui concurrence l'imprimé. Cela dit, il appartient quand même aux militants de défendre les médias qui les représentent, ce qui n'est pas toujours le cas

[Pascal]

Les larmes sont toujours abondantes lorsqu'un titre est en péril ou qu'il disparaît. Larmes sincères et larmes de crocodiles sortant parfois des mêmes yeux, toujours au nom de la démocratie et du pluralisme. Car un titre ne disparaît pas parce que les idées qu'il défend ne sont plus défendables; il meurt de n'être plus lu, de n'avoir plus de lecteurs. Force est de constater qu'il a alors perdu sa fonction, sa raison d'être. On peut donc se demander jusqu'à quel point il est utile de le maintenir en vie artificielle . La renaissance d'un journal ne peut se faire que par la renaissance de son lectorat.

[DA]

Oui, ta réflexion est parfaitement pertinente, d'autant plus que tu connais parfaitement ce sujet. Cependant il peut arriver que malgré un certain lectorat, un vrai rôle social et culturel, un journal ne trouve plus son équilibre financier, ce qui semble le cas de Liberté Hebdo victime, si j'en crois l'Huma, "d’une baisse drastique des recettes publicitaires et des annonces légales" Merci pour ce complément d'information

[Stef]

Il faut de nouveaux modèles à ces journaux nécessaires à la démocratie. Peut-être plus d'humanisme, plus d'indexation des malheurs créés par le néolibéralisme, et moins, beaucoup moins de politique ? Je vais sur leur site. Merci à toi Dominique !

[Dominique]

C'est moi qui te remercie de ta fidélité!
C'est difficile de demander moins de politique à un journal d'opinion, mais il est vrai que la presse généraliste d'information se porte mieux que la presse politique, et pourtant, sous couvert d'apolitisme et d'objectivité, cette presse-là est loin d'être neutre, elle défend un certain système à visage caché...

[DA]

Pour manifester une solidarité, n'hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires de Mon Petit Journa, et aussi rendez vous sur le site de Liberté-Hebdo, au moins pour vous exprimer, et aussi pour faire oeuvre utile : http://www.libertehebdo.com/