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Pas de prise de tête avec le BUScéphale : une solution toute simple pour voyager en Saône et Loire
Photo : pas de prise de tête avec le BUScéphale : une solution toute simple pour voyager

Si Bucéphale était le cheval d'Alexandre le Grand, le Buscéphale avec un « s » en plus est la monture des habitants de Saône-et-Loire ou plutôt le réseau de lignes d'autobus reliant les villes du département.

Je l'ai essayé, et ça marche bien entre Autun et la gare TGV Le Creusot-Montchanin. C'est la ligne N°5 qui met trois quart d'heures pour parcourir une petite quarantaine de kilomètres à travers les paysages verdoyants de Bourgogne, avec un certain pittoresque et une bonne modernité. Pittoresque quand, au départ de 7 h 50 un couple de passagers se marrent comme des bossus : la femme bourre de petits coups de poing l'homme qui en douce tire sur sa cigarette électronique, alors qu'il est interdit, non seulement de fumer mais aussi de vapoter, de manger, de boire, de diffuser de la musique. La conductrice n'a rien vu. Elle m'a fourni aimablement mon billet : 1,5 € pour une petite quarantaine de kilomètres, c'est vraiment moins cher que l'essence pour faire avancer une voiture, quasiment 3 fois plus économique.

Modernité car le bus est équipé d'électronique. Il est assez neuf et propre, un haut parleur annonce les arrêts futurs, que ne marque pas toujours l'autobus, faute de passagers à prendre. Du reste, beaucoup de sièges sont restés vacants : je prends mes aises sur deux fauteuils avec d'autant plus de soulagement qu'il y a peu de place pour les jambes, on dirait la cabine d'un avion d'Air France... L'affichage lumineux indique les lieux traversés où il est envisageable de descendre ou de monter, mais finalement nous ferons peu de haltes, sinon juste après le départ de la Gare d'Autun, sur la place du Champ de Mars de la cité impériale qui offre un beau coup d'oeil dans la lumière rasante du petit matin, sur l'hôtel de ville et le théâtre, sur l'établissement scolaire que fréquentèrent Napoléon et ses frères. Le démarrage s'est fait à l'heure, le vapoteur a cessé d'aspirer de la vapeur parfumée, une dame monte, paie son billet en disant aimablement bonjour à la cantonade, certains lui répondent, et nous voilà reparti. Le paysage mérite de rester le nez collé à la vitre histoire d'admirer le vieux lycée militaire et son jardin à la française, le plan d'eau du Vallon sur lequel flottent des lambeaux de brume, tel des morceaux de coton immaculés.

L'espace des camping-cars au bord du lac affiche complet ce qui démontre l'attractivité de la ville éduenne. Bientôt, dans la forêt, nous montons la route sinueuse, un vrai col, qui conduit au plateau d'Antully. Les frondaisons sont déjà parées des verts de l'été qu'éclaire l'or des genêts.

Nous passons devant un premier radar automatique : satisfaction du passager habituellement automobiliste et qui aujourd'hui ne risque pas de se faire piéger et réprimer ; Marmagne est annoncée, et il me revient que c'est dans ce secteur rural qu'a été exploitée la première mine d'uranium française

J'apprécie aussi la position haute dont bénéficient les voyageurs en autobus qui disposent ainsi d'une meilleure perspective que les simples automobilistes. Plein de détails attirent le regard durant le trajet : le décor du restaurant Le Bouche à Oreille, ces beaux hérons qui arpentent une prairie humide, le vaste étang de la Noue que peuplent divers oiseaux aquatiques ou encore ces magnifiques vaches charolaises, habillées de blanc, qui attendent leur patron, près de la barrière qu'elles rejoignent à heures fixes.

Un vrai petit voyage qui prend fin à l'arrivée sur le parking de la gare TGV : il est 8 h 32, nous avons trois minutes d'avance, les voyageurs descendent après avoir salué d'un « merci » la conductrice qui va reprendre la route d'Autun. Ou d'ailleurs... Ce Buscéphale, je l’utiliserai à nouveau. Ça m'évitera de laisser la bagnole séjourner inutilement sur le parking...


La route, du poste de pilotage

La route, du poste de pilotage

L'étang de la Noue où flotte la brume et le paysage campagnard au petit matin. Photos prises à travers la vitre du bus, ce qui ne simplifie pas la prise de vue.
L'étang de la Noue où flotte la brume et le paysage campagnard au petit matin. Photos prises à travers la vitre du bus, ce qui ne simplifie pas la prise de vue.

L'étang de la Noue où flotte la brume et le paysage campagnard au petit matin. Photos prises à travers la vitre du bus, ce qui ne simplifie pas la prise de vue.

Tag(s) : #Voyage, #Vie quotidienne, #Pratique
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