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Zingaro, de Bartabas, endiablé par la fête des morts mexicaines
Quelques vers plutôt que beaucoup de prose pour
exprimer notre enthousiasme après avoir admiré à Mexico
les tableaux magiques du théâtre Zingaro de Bartabas,
maître français dans ce domaine alliant l'art
équestre à la musique, à la danse, à la fantasmagorie
dans un esprit purement mexicain rapprochant naturellement
le monde des vivants de celui de la mort, l'univers des
spectres et squelettes des grâces charnelles, le tout
dans un ballet endiablé par Terpsichore elle-même,
Terpsichore la muse pétulante, enjouée, ceinte de
couronnes...mêmes mortuaires !
A quel rythme démoniaque Bartabas conduit-il la zarabanda !
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C'est l'âme mexicaine en habits bleu blanc rouge
La mort qui ricane pour se faire oublier
L'au-delà mystifié d'un galop délié
C'est de l'humour français là où Mexico bouge
Les chevaux déchaînés aux cavaliers burlesques
Défilent au galop sous nos regards ravis
Et volent aériens... voltigent à l'envi
Des centaures rieurs aux osselets grotesques
La musique endiablée rythme la cavalcade
Les danseurs musiciens sont aussi des tambours
L'amazone révèle un cœur de troubadour
La lumière pétille en divines cascades
Le sceau de Bartabas se lit en filigrane
Respect des fiers chevaux l'artiste en liberté
Porte son cavalier à pied d'égalité
Tant qu'un piètre dresseur nous semblerait... un âne
Calacas est formé d'instants de féerie
Si propre à Zingaro qui le sable mutant
En poussière d'étoile inscrite au firmament
Accroche une cavale à l'Olympe ravie
Muertos y danzas, Mexico, Chiapas
Tout un peuple s'émeut aux portes des ténèbres
Que l'esprit mexicain rend un peu moins funèbres
Comme la haute école que dompte Bartabas !
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Dominique ARNAUD
Rendons à César... La prise de photos n'était pas autorisée pendant le spectacle, ce qui est normal, aussi j'ai illustré mon poème avec quelques images reproduites du livre Calacas Zingaro, photos d'Agathe Poupeney et textes d'André Velter ; que les auteurs de cet ouvrage - à conseiller - en soient remerciés.