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A Kabah, toujours la présence de Chaac, dieu de la Pluie
Réservant pour la fin le meilleur, et même le but du voyage, UXMAL, je vais vous présenter en images le site archéologique de KABAH dont nous avons manqué, faute d'infos à l'accueil, une partie : celle se trouvant de l'autre côté de la route moderne qui coupe en deux la cité antique. Mais heureusement nous avons vu quand même l'essentiel de Kabah qui signifie en langue indigène « la main puissante » et qui comme les autres sites de la région Puuc est à situer environ entre 600 et 900 après J.-C. Ceci bien que l'origine de Kabah remonte certainement au début de la période classique (de 200 à 600 ans après J.-C.) et que le lieu ait été habité antérieurement. Kabah, c'est en importance le second site de la route Puuc après Uxmal.
Dans la région Puuc on trouve une confluence des styles architecturaux car sont présents également les styles Peten et Chenes, Kabah étant caractérisé par une certaine tendance "baroque" de l'art Puuc.
A Kabah ont aussi été recensées de nombreuses citernes, seul moyen de disposer par temps sec du liquide vital dans cette contrée qui en est pauvre.
Outre l'arc de triomphe marquant le début de la voie (sacbé) conduisant à Uxmal, haut-lieu distant d' une vingtaine de kilomètres, on admire la grande pyramide d'une part, et le palais des Mascarones (Codz Poop), d'autre part, un véritable chef-d'oeuvre richement décoré de nombreux masques de Chaac, le dieu de la pluie, et aussi de serpents, sans oublier les deux remarquables statues humaines (photos) qui dominent le panorama prodigieux, aride, mais où mûrissent des agrumes rafraîchissants !
De grande allure, à proximité, un autre palais, décoré de colonnes, ne comptait pas moins de 30 chambres. Des merveilles donc, dont l'ensemble constitue de surcroît un milieu naturel plutôt aride de pierre et de végétation assoiffée où se plaisait un bel iguane peu farouche (article précédent). Je ne suis pas assez féru d'archéologie mexicaine pour aller plus avant dans la description du site qui m'a cependant impressionné, voire ému, à la pensée des générations de Mayas qui ont vécu ici, qui y ont créé, dans des conditions que je n'ose imaginer, tant de trésors architecturaux et artistiques ! Ici, avec un peu d'imagination, revivent ici les grands centres cérémoniels qui n'ont hélas pas résisté à l'invasion des Européens évangélisateurs.
